Pour les amateurs d'Urodèles
 
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Point de vue clinique :
 
Plaie à la bouche chez Paramesotriton
 

Voici le cas d'un Paramesotriton, récemment acheté en animalerie et présentant un gonflement associé à une plaie sur le coté de la bouche. Le nouveau propriétaire étant habitué à la maintenance de ce genre d'amphibien, les conditions actuelles ne sont pas mises en cause. On ignore donc les raisons de cette lésion.
A première vue, l'animal remis à l eau présente un comportement tout à fait normal et ne présente pas d'autres lésions.

La première initiative du vétérinaire consiste en la réalisation de clichés radiographiques afin d'observer si cette lésion atteint les os de la machoire, ce qui dans ce cas rendrait le pronostic sombre pour l'animal. Hors de l'eau, l'urodèle étant peu mobile, la réalisation de ces clichés n en est que plus facile.
Il est donc décidé de retirer chirurgicalement l'excroissance épidermique formée par cette lésion.
Il est nécessaire de pratiquer une anésthésie générale. Dans ce genre de situation, la pratique consiste à mettre en contact un gaz anesthésiant avec l'animal. Ici le vétérinaire utilise un gant en latex percé, y introduit l'animal avec une compresse humide afin de limiter la déshydratation. Et insufle à l'intérieur le gaz anesthésiant.
4 minutes suffisent, l'animal est ensuite retiré du gant puis la plaie est désinfectée avec une solution de Vétédine (bétadine veterinaire).
La lésion est retirée à l'aide d'une pince à biopsie flexible et est envoyée au laboratoire pour analyse histologique (tissus). La plaie chirurgicale est ensuite cauthérisée et l'animal installé pour le réveil.
Il sera décidé en prévention une antibiothérapie, en bains, d une dizaine de jours.
Trois mois après l'intervention, le triton est revu par le vétérinaire, il a repris une activité ainsi qu un appétit normaux et la cicatrisation est très satisfaisante ne laissant qu'une zone légèrement dépigmentée.
La nécrose observée laisse à penser que les conditions de détention de l'animal en animalerie étaient plus qu'inadaptées.

 
 
 
Un grand merci à Nicolas Lopez ainsi qu'au Docteur Norin Chai qui ont permis la diffusion de cet article
Crédits photos : Norin Chai