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Ambystoma m. mavortium

Ou Salamandre tigrée du Texas.

 

Classification:

Auparavant sous-espèce d'Ambystoma tigrinum, elle était appelée Ambystoma tigrinum mavortium. Considérée comme une espèce à part entière, on la trouve désormais sous le nom d'Ambystoma m. mavortium.
Elle appartient à la famille des Ambystomatidae, au genre Ambystoma et au groupe tigrinum.
Cette espèce, tout comme les tigrinum, est d'une maintenance relativement simple.


Description et Morphologie:

Cette salamandre peut aisément atteindre les 30 cm à l'âge adulte.
Le corps est robuste, la tête est large, les yeux sont assez petits ; la queue est comprimée latéralement, à la différence des Salamandra européennes. A chaque doigt une griffe est présente, témoin des mœurs fouisseurs de l'animal. On remarque de nombreux sillons costaux, et que les glandes parotoïdes sont peu développées. La peau est lisse, sans protubérances, arrêtes ou verrues.
Le dos est noir, barré de bandes verticales jaunes plus ou moins vif, qui peuvent s'étendre du ventre jusqu'au milieu du dos. Le ventre est généralement gris jusque sous la gorge, bordé de jaune pâle sur le bas des flancs.
La mavortium, par rapport à l'Ambystoma tigrinum, a généralement moins de taches, mais qui sont d'un jaune plus intense.


Origine et Biotope:

Comme son nom l'indique, cette espèce est surtout originaire du Texas. D'autres sous-espèces, comme Ambystoma m. dialboli, ou A. m. nebulosum, sont originaires d'autres régions des Etats-Unis, mais elles ne sont pas concernées par cette fiche.
En milieu naturel, la salamandre du Texas adulte vit dans des habitats assez variés, comme les forêts de feuillus ou de conifères, les prés, les prairies alpines et enfin les zones désertiques à semi-désertiques, ce qui offre une large variété de biotopes.
On retrouve les larves dans les points d'eau fréquentés par les adultes en période de reproduction, c'est à dire dans des mares et flaques temporaires dépourvues de poissons, ainsi que dans les lacs, réservoirs, mares de ferme ou encore ruisseaux lents...


Maintenance en captivité:

Cette espèce est (très) facile à garder en captivité.

- Logement :

Les Ambystoma mavortium peuvent mesurer voire dépasser les 30 cm, un terrarium d'assez grande taille est donc demandé. Pour un couple d'une taille moyenne, on peut prendre un terrarium de 80*40*40, c'est considéré comme un minimum. Evidement, un bac de 100*50*50 permet d'accueillir plus d'animaux. Pour de jeunes salamandres de 15 cm, un 60*45*45 peut suffire en attendant qu'ils grandissent.
Comme pour tous les amphibiens, un couvercle est nécessaire pour empêcher les évasions.

- Paramètres:

Contrairement à ce que leur région d'origine peut laisser penser, ces urodèles sont issus de régions tempérées, et ne supportent pas les grosses chaleurs prolongées ; en effet, dans le milieu naturel, elles ont la possibilité de s'enfouir profondément dans le sol pour moins souffrir des hautes températures. Il est cependant vrai qu'elles peuvent résister à une température plus élevée durant quelques semaine, si tout redevient normal après.
En terrarium, une température moyenne de 15 à 20° est idéale durant la période d'activité, elle sera réduite à 5° environ si l'on souhaite les faire hiberner.
L'hygrométrie importe peu du moment que les animaux ont à disposition un bassin d'eau propre facile d'accès. Quelques pulvérisations en soirée permettent d'augmenter un peu l'humidité et l'activité des animaux.

- Aménagement:

Le terrarium le plus simple est un terrarium terrestre et tempéré, agrémenté d'un petit bac d'eau ; cependant, en fonction de la place et des moyens, on peut installer une séparation de façon à obtenir une partie aquatique de plus grand volume, idéale pour la reproduction, et qui semble plaire aux animaux. Quoi qu'il en soit, la partie aquatique ne devrait pas dépasser le tiers du bac, à moins que les animaux aient une tendance aquatique marquée.

Le bac d'eau doit être facile d'accès, et peut être une simple boîte alimentaire, du moment que l'animal peut y rentrer complètement. Dans l'éventualité d'une reproduction, il faudra augmenter considérablement le volume d'eau, et aménager le bac à l'aide de plantes aquatiques, rochers et racines.

La partie terrestre principale présentera une couche assez épaisse de substrat, qui pourra être de la tourbe, de la coco, de la sphaigne, ou bien un mélange de ceux-là. Il faut savoir que le sable n'est pas adapté à cette espèce fouisseuse.
Il faudra prévoir aussi des cachettes, souches, pierres, écorces, pots de fleurs, pour que les animaux puissent se protéger de la lumière directe. Généralement, une cachette par salamandre convient, sachant qu'elles ont parfois tendance à s'installer dans des endroits non prévus pour ça !
On peut agrémenter avec de la mousse de forêt, et des plantes rustiques (très) coriaces. Il faut savoir que ce sont de vrais "bulldozers" et qu'une décoration soignée risque de ne pas l'être longtemps. De même, une feuille qui bouge un peu sera vite happée, mon Pothos en a fait l'expérience.






Nourriture:

Cet animal est très facile à nourrir, peu difficile, et extrêmement vorace.
Elles apprennent rapidement à venir chercher la nourriture à la pince, et sont de ce fait assez familières. Les miennes passent même le plus clair de leur journée lovées dans le coin du vivarium où elles ont l'habitude de recevoir à manger.
On peut leur donner, selon leur taille, toutes sortes de proies vivantes ou mortes :
grillons, criquets, vers de terreau, vers de farine, teignes, blattes, souriceaux, petits poissons d'eau douce, cœur de bœuf... à modérer selon la taille et l'âge de l'animal, qui est sujet à l'obésité. Comme de nombreux amphibiens, elles sont capables de jeûner assez longtemps, et une petite diète peut être profitable de temps à autre.
Personnellement, je donne surtout des grillons, criquets et cœur de bœuf. Je les nourrie à la main et sans problèmes.





Reproduction:

Dans la nature, les Ambystoma subissent un repos hivernal de plus de 3 mois, à des températures souvent inférieures à 5°, suivi d'un réchauffement climatique progressif et d'un allongement de la photopériode, ce qui stimule la reproduction au printemps.
En captivité, on peut les faire hiberner deux mois à 5°, en mettant à leur disposition une couche de 15 cm de substrat dans lequel elles vont s'enfouir. Sans être détrempé, le substrat doit rester un minimum humide, pour éviter la dessiccation.
Le printemps est stimulé par une remontée progressive des températures et une durée d'éclairage plus forte chaque jour. On peut aussi vaporiser et arroser fréquemment le bac, ce qui stimule encore plus les animaux. Cette entreprise ne doit être réalisée qu'avec des animaux bien nourris et sains.
Après cela, les animaux sont transférés dans un bac à dominante aquatique, d'une douzaine de cm de profondeur minimum, et sont abondamment nourris.
Il ne reste plus qu'à laisser la nature faire les choses, les œufs étant pondus en petites grappes attachées à des brindilles, végétaux ou supports aquatiques. Les femelles peuvent pondre plusieurs milliers d'œufs chacune. Les larves peuvent être cannibales, et le développement est relativement rapide à température ambiante et nourriture abondante.
Les jeunes sont élevés comme les adultes, selon les mêmes règles, et dans un milieu identique.

Je n'ai jamais reproduit cette espèce, mais je compte bien le faire dès que j'aurais un mâle... cette fiche est donc théorique.

Bon à savoir sur cette espèce:

- Les Ambystoma mavortium sont assez voraces, il faut pour cela surveiller que les animaux ne mangent pas plus que ce qu'ils devraient manger. De même, l'ingestion de substrat est assez courante, et peut tourner vers une occlusion intestinale si répété trop fréquemment.

- Encore une fois, ces salamandres sont voraces, et il est déconseillé de laisser ensemble plusieurs individus qui n'ont pas mangé depuis un bout de temps en période d'activité... De même, le terrarium ne doit pas être trop petit pour éviter ces problèmes de concurrences alimentaires. Dans de bonnes conditions, l'espèce est sociable.

- Bien que les animaux soient assez familiers, surtout lors de la distribution de nourriture, il faut savoir qu'ils ne sont pas attirés par le soigneur proprement dit mais par les grillons que l'on va leur donner... Ce ne sont pas des animaux de compagnie !

- Dans le cas d'animaux nourris à la main, il peut arriver qu'elles mordent ou happent un doigt, et ont alors tendance à ne pas lâcher prise facilement. Ces morsures sont inoffensives et indolores, mais assez surprenantes quand on ne s'y attend pas.

- Bien que leur silhouette dodue ne donne pas cette impression, les Ambystoma Mavortium sont bien plus vives et rapides que la plupart des urodèles. Elles ont tôt fait de s'enfuir d'un bac laissé ouvert trop longtemps.
Ces animaux disposent également d'assez de force, et peuvent escalader une paroi d'aquarium en prenant appui sur leur queue puis en se dressant contre cette paroi ; une fois les pattes avant arrivées au bout de la vitre, elles parviennent à se hisser hors du bac facilement (observation personnelle).

- Cette fiche peut s'appliquer à toutes les espèces voisines de l'Ambystoma mavortium, comme Ambystoma tigrinum par exemple.

- Les Ambystoma mavortium peuvent s'hybrider avec les Ambystoma tigrinum, il vaut donc mieux éviter de faire cohabiter ces espèces.

- Enfin, le cannibalisme ne pose aucun problème si l'animal d'en face est assez petit pour servir de repas. On ne fera cohabiter que des animaux de même taille...


Fiche faite à partir d'informations trouvées sur des forums spécialisés, du site Batraciens.net et du livre Les Urodèles du monde de Jean Raffaëlli (surtout pour la partie théorique sur la reproduction), et de mes expériences personnelles...

 
Fiche aimablement réalisée par Fredtriton.