Pour les amateurs d'Urodèles
 
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Mœurs :

Ces salamandridés sont principalement aquatiques .Ce sont les seuls tritons capables d’avoir un régime végétarien à l’âge adulte lorsque la faim se fait sentir et que les proies manquent (comm. pers. de João Miranda Rosa ).Ils se nourrissent alors d’algues .Ces trois espèces sont particulièrement robustes et voraces ,consommant tout type de proie ,morte ou vivante ,y compris de petites charognes en état de décomposition assez avancée (comm. pers. ,idem) .P. waltl est en outre capable de vocaliser de manière audible lorsqu’il est saisi trop brutalement ,fait plutôt inédit chez les urodèles .Les côtes de P. waltl,qui lui ont valu son nom vernaculaire dans de nombreuses langues ,sont saillantes et peuvent percer la peau du triton et de la main qui le saisirait trop fermement ,en outre ,les glandes situées à l’extrémité des côtes contiennent une toxine irritante ,la pleurodéline (alcaloïde sans grand danger pour les humains ,J. Miranda Rosa ,comm. pers. ).Ce comportement défensif est utile contre de nombreux prédateurs ,déconcertés par ces piqûres cuisantes .

Il estive dans les failles ,sous les pierres ou les souches quand il fait trop chaud ,et en plein hiver il se retire également à terre et cesse de se nourrir ,en ralentissant considérablement son métabolisme .Sa respiration se fait au moyen de branchies dans l’eau (externes et en panache chez les larves ),et par des poumons et par la peau dans l’air .Il résiste à des jeûnes prolongés .Il adapte son activité (diurne ou nocturne ) en fonction de la température ,mais il est davantage orienté vers une période d’activité crépusculaire et nocturne .Il est très sujet au stress et supporte très mal les manipulations ,et également très curieux ,nageant vers son propriétaire à l’approche de celui-ci pour voir ce qui se passe !

En dehors de l’hivernage et des périodes très chaudes en été ,il est exclusivement aquatique .Il est capable d’un certain mimétisme ,en adaptant la libération de mélanine en fonction de la couleur du fond et de l’environnement .Il se laisse parfois dériver sur des objets flottants (branches…) .Il évite l’exposition au plein soleil ou à de fortes luminosités .On l’a parfois trouvé enfoui dans la boue ou dans un tapis d’aiguilles de pin en décomposition près de Valence .Il est tellement vorace qu’il poursuit fréquemment d’autres amphibiens à terre le soir venu.

Il est élevé comme animal de laboratoire au même titre que l’axolotl (Ambystoma mexicanum ) néoténique depuis plusieurs décennies .Il fut l’hôte des salles de biologie pour les petits espagnols pendant plusieurs générations où ses métamorphoses étaient étudiées .

 
-Proies en milieu naturel

 
-Il s’attaque à d’autres urodèles comme Chioglossa lusitanica dont il peut aisément arracher les membres ou la queue:

-Larve d’un coléoptère aquatique ,Hygrobia tarda :

-Larve de moustique Culex pipiens :

-Punaise d’eau ,Notonectes notonectes :

-Vairons ,Phoxinus phoxinus ,consommés quand ils sont encore petits :





Les pleurodèles ont malgré tout de nombreux prédateurs :
-L’écrevisse rouge ,espèce invasive venue d’Amérique (Procambarus clarcki) s’attaque aux larves et aux jeunes :

-Les jeunes de l’aigle royal Aquila chrysaetos ,lorsque le Pleurodèle est à découvert et qu’ils ont faim ,n’hésitent pas à frapper :

-Le brochet Esox lucius est toujours à l’affût :

-Le crabier chevelu (Ardeola ralloides ) mangeant un pleurodèle :

-La Grue cendrée (Grus grus ):

La couleuvre vipérine,Natrix maura,au Portugal:




Pleurodèle de Waltl à Alentejo au Portugal :



On a trouvé P. waltl dans des grottes à 185 mètres de profondeur ,et quelques populations sont cavernicoles une partie de l’année ,remontant à la surface pour se reproduire .Aucune dépigmentation n’a cependant été observée .

Espérance de vie :

La maturité sexuelle est atteinte entre 14 et 20 mois selon les latitudes d’origine .Les pleurodèles peuvent vivre de 14 à 20 ans en captivité pour P. waltl ,12 à 14 ans pour les deux autres espèces .Un P. waltl de l’aquarium de Madrid a vécu 25 ans et 2 mois en captivité,c’est l’âge le plus élevé jamais atteint par un représentant de cette espèce .

Taille :



P. waltl est un gros triton atteignant en moyenne 250 à 320 mm.Un spécimen du Portugal a été mesuré à 430 mm (H. Saint Dizier ,comm. pers. de João Miranda Rosa ).P. poireti est plus petit ,atteignant 185 mm au maximum de LT ,et P. nebulosus fait en moyenne 155-170 mm de LT.

Description :





-Un mâle appartenant à João Miranda Rosa .

Les pleurodèles sont des tritons à l’apparence massive ,les pattes sont puissantes avec 5 doigts aux pattes arrière et 4 aux pattes avant ,sans palmure .La tête est peu distincte du corps ,et les yeux sont comparativement petits .Ils voient très mal mais ont par contre un odorat très développé ,c’est ce dernier sens qui est principalement sollicité pour la chasse des proies .La bouche est large pour un urodèle ,et il lui arrive d’ouvrir largement la gueule à la manière de certains lézards pour impressionner l’adversaire .Le corps est arrondi et en général replet .Un pleurodèle « creux » est manifestement en très mauvaise santé .La peau est très granuleuse et riche en glandes diverses .Il n’a pas de membrane natatoire dorsale mais une membrane caudale présente chez les deux sexes .La queue est très comprimée latéralement et ses mouvements puissants servent à la nage .

Le ventre est blanc sale parsemé de points noirs qu’on retrouve sur le dos .P. waltl est facilement reconnaissable aux rangées de glandes costales rouges ou orange (11 en moyenne ,mais ce chiffre peut varier ) saillant de chaque côté du dos ,et à sa taille adulte imposante .La plupart des « P. poireti » présents sur le marché de l’animalerie depuis des années seraient en fait pratiquement tous des P. nebulosus ,P. poireti étant beaucoup plus rare .Le dos des 3 espèces varie du gris ardoise au brun-gris clair avec des tons de vert sombre .Les mâles P. waltl en période de reproduction présentent des callosités noires à l’intérieur des pattes .P. nebulosus et P. poireti n’ont pas de glandes costales ,ni la faculté de percer leur peau avec leurs côtes aussi facilement que P. waltl (cette faculté de défense est partagée avec l’espèce japonaise Echinotriton andersoni ).Ils en ont la faculté mais cela demeure rarement observé .La taille adulte et une coloration tirant davantage sur les tons de vert-jaunâtre sont caractéristiques des deux autres espèces ,et les callosités des mâles sont moins marquées que chez les P. waltl (Matz et Vanderhaege ,1978) .Les trois espèces se sont différenciées au cours de l’évolution par spéciation allopatrique ,comme l’a montré l’étude des fossiles d’urodèles de cette zone de la Méditerranée occidentale .P. poireti a une morphologie plus élancée (la cage thoracique est moins large ) que P. nebulosus ,une tête plus étroite ,et lors du stade terrestre ,les points de P. poireti sont plus marqués ,et le dos tire davantage vers le gris .La connaissance de l’origine géographique exacte de la souche permet d’identifier sans peine l’espèce .


Différenciation des stades terrestres :


-Pleurodeles waltl :



-Pleurodeles poireti :



-Pleurodeles nebulosus :



Le dimorphisme sexuel est relativement présent ,outre les callosités évoquées plus haut .Le cloaque des mâles est sensiblement plus proéminent .La queue des femelles est plus courte et leur ventre naturellement plus rebondi .





Pleurodeles waltl se plaît également en bassin d’extérieur en Espagne !



Pleurodèles éclos dans la station spatiale Mir :

http://www.als.uhp-nancy.fr/Bulletins/Tome40(1-2)/pleurodeles2001.pdf



El Galipato Grande en la Sierra Nevada (Espagne)!

->SUITE ET FIN